Un manque de mixité sociale
Leila Amini : J’ai travaillé comme éducatrice spécialisée dans plusieurs structures (Maisons d’enfants, prévention spécialisée en rue…). À chacune de mes expériences, j’ai remarqué qu’il était difficile de sensibiliser les jeunes à la culture en les amenant vers des choses qui ne correspondent pas à leurs codes. Bénévole à la même époque dans plusieurs festivals, j’ai pu en parallèle observer le manque de diversité sociale au sein des équipes.
Participer à l’effort collectif
L.A : Avec des copains éducateurs, nous avons décidé de créer une passerelle entre le monde social et le monde culturel, la Bénévolante. Quoi de mieux que le bénévolat ! Tu es acteur d’un festival en étant responsabilisé sur des valeurs (éco-tri, production locale, partage, engagement associatif…). C’est hyper valorisant et tu apprends beaucoup. Le projet pilote a eu lieu en 2014. Trois groupes de dix jeunes de 13 à 20 ans ont été envoyés sur L’Été de Vaour, Cinélatino et le Festival de rue de Ramonville. C’était la première fois que certains voyaient un spectacle. La découverte des différents métiers du spectacle a suscité des vocations. Ils ont réalisé un projet vidéo et une véritable cohésion de groupe est née.
Semer des graines…BENEVOLANTE_alternative
L.A : En 2016, 120 jeunes ont été envoyés dans 16 festivals grâce à la bénévolante. Les chantiers de bénévolat élaborés avec les éducateurs ont deux axes : les colos/chantiers1 et les transferts2. Durant l’année, nous organisons aussi des parcours culturels en permettant aux jeunes de découvrir les coulisses de structures culturelles toulousaines. Nous aimerions aussi vraiment pouvoir monter des spectacles amateur avec Léa Ostermann, clown de la Cie 24 Carats. Et comment les jeunes s’emparent de tout ça ? Dans ces métiers, tu sèmes des graines en te disant qu’elles germeront un jour.
EN SAVOIR + sur la Bénévolante